Luce en Argentine !

dimanche 6 février 2011

Nouvel an chinois et All by myself.

Melaka.

J'aimerais pouvoir rendre à quel point j'ai aimé cet endroit. Au départ, ce devait être un arrêt de deux trois jours. Il s'est transformé en une semaine.

On passe à Melaka nos six dernières journées ensemble avec Maxime. Après de grosses discussions, j'ai finalement avoué que je pensais qu'il fallait vraiment qu'on se sépare, lui a pris la décision de rentrer en France.

Pour faire bref historique du lieu, c'est une vielle ville et avant un grand port. Situé entre l'Inde et la Chine, les deux communautés sont bien installées dans la ville. D'ailleurs Chinatown est le centre de la vielle ville et, est particulièrement charmant. Ensuite, il y a eu les portugais, les dutchs et les anglais qui l'on un peu monopolisaient le terrain et la ville a gardé de ces mélanges les plaisirs culinaires et quelques batiments.

Nous logeons près du centre, dans une Guesthouse nommée Eastern Heritage. L'endroit est un peu glauque : c'est une vielle bâtisse chinoise, avec une sorte de bassin où tremper ses pieds au milieu (chose que je n'ai pas faite pour des raisons d'hygiène). Il y a des vielles moulures chinoises un peu partout. A l'entrée, il y a un vieux bar inexploité et les chambres sont assez obscures. A notre arrivée, Max et moi avions décidé de rester qu'une seule nuit dans l'hôtel. Mais lorsque je demande à changer de chambre pour ne pas garder la première qui donne sur la rue, on se retrouve avec une chambre plutôt charmante, avec un balcon aussi grand que la chambre. Ce dernier à l'avantage de donner sur les autres toits et le marché chinois à proximité. On reste finalement dans cet hôtel pour ce petit luxe.
La personne qui s'occupe de l'accueil est Muja, une indonésienne charmante et souriante qui donne une certaine chaleur au lieu.

Nos activités dans la ville sont peu diversifiées, mais pas pour autant désagréables. Le matin, nous commençons nos journées avec un breakfast chez l'indien. Attention, excepté le café (particulièrement bon la plupart du temps avec du lait concentré à l'intérieur), il n'a rien à voir avec nos petits déjeuners français. Première chose, mais également détail le plus différent, nous mangeons épicé. Le premier matin, ce n'est pas chose aisée, mais dès le second, on prend le pli. On y mange des « roti with cheese », des sortes de « nan » avec une pâte plus fine et feuilletée que l'on trempe dans différentes sauces : à la menthe, à la noix de coco ou encore au chili. Tout ceci se mange avec les doigts.
Ensuite, on se balade dans la ville, dans les malls si on a très chaud et pour que je puisse un peu adapté ma garde robe à la sueur ambiante et pour trouver des vêtements qui me montrent pas trop nue. Cette dernière décision est due à plusieurs choses : des problèmes d'épilation, des petits kilos qui apparaissent à cause de nos trois repas par jours riches et surtout parce que nous sommes dans un pays musulman et se balader avec les jambes et les épaules découvertes au milieu des nanas voilées n'est pas forcément mon kiffe. Particulièrement si je voyage seule. Résultat : je ressemble à s'y méprendre à mes années hippies et Max est super content.
On a également réussi à aller deux fois au cinéma, une première fois pour voir Green Hornet, une deuxième fois pour voir The Way Back. Lors de ce derniers, j'ai adoré les passages en polonais et russes du début du film non sous-titrés en anglais.

Les gens de Melaka prouvent encore que la convivialité malaisienne est adorable. Les gens cherchent le regard et sourient dans la rue, on se fait offrir un plat au restaurant indien par un gentil couple, les chinois sont impressionnés par notre courage de venir se joindre à eux dans les cantines et discutent avec nous.

Lors de notre troisième nuit dans l'hotel, Muja nous invite à diner avec elle. Elle nous prépare des noodles à sa façon, c'est à dire avec une quantité incroyable de piments. Maxime ne fait pas attention et souffre lors de son repas. Moi, plus conne, je décide de gouter directement un morceau en fin de repas. Je n'aurais pas dû, mais je suis fière tout de même de l'avoir fait.

Maxime, pour lui rendre la pareil, décide de cuisiner un de ces fameux plats de pâtes le lendemain. Il n'avait pensé que les légumes que nous trouvons sur place ne sont pas les mêmes, et que la crème qui est seulement 20 RM au Carrefour et qui est tout droit importée de France, et que j'allais me planter pour l'achat de la sauce soja et en acheter de la sucrée. Le plat final n'est pas forcement mauvais, mais ressemblent plus à des noodles malaisiennes, et Max est très déçu du résultat.
Pendant le temps qu'il cuisine, Muja a du mal à le laisser seul derrière les fourneaux. Ce qui a pour résultat de rendre Maxime plus énervé et plus angoissé par le résultat final.
Moi, je ne fais pas grand chose en regardant le spectacle. Seule occupation, c'est Hein, un dutch qui vit depuis environs deux semaines dans l'hôtel. Il m'offre un bracelet d'un moine bouddhiste pour des raisons plutôt étranges : il ne veut pas garder un cadeau qu'on lui a fait alors qu'il faisait un don d'argent au moine. Lorsqu'il me dit ça, le fait qu'il soit également végétarien parce qu'il ne mange pas d'animaux morts me laisse penser que c'est un voyageur en recherche de sens spirituels (il y a en a beaucoup, beaucoup, beaucoup...). C'est un type pas très grand, chauve (rasé), qui voyage depuis onze mois. Il a l'étrange particularité de parler indonésien (en fait il parle 5 langues), et donc passe beaucoup de temps avec Muja. On le croise régulièrement dans l'hôtel, et la seule chose que l'on sait de lui c'est que c'est un gros fêtard et qu'il dort régulièrement devant l'entrée pour ne pas réveiller Muja le matin pour rentrer.

Il me pause une question : « There is a three. On this three there are ten birds. A hunter shot a them. How many birds there is ? » Je ne sais plus du tout quand j'ai entendu cette devinette mais je lui réponds spontanément qu'il n'y en a aucun parce qu'ils se sont tous envolés. « I like the way you think ».
Maxime ne perd pas une miette de notre discussion de loin et quand il apporte nos assiettes finalement prêtes, il me demande : « Il s'est passé quelque chose avec le Dutch ? ». Je lui réponds par la négative, mais au fond de moi, je sais qu'il s'est passé quelque chose. Je déteste la manière dont Maxime peut lire plus vite que moi les choses qui se trament entre moi et les hommes.

Après le diner, Maxime et moi allons vers Chinatown : c'est la vielle du nouvel an chinois, la ville est en fête, c'est un peu le bordel, mais version chinoise. Il y a un gros marché au milieu des rues, les gens se baladent, il des bruits de feux d'artifices au loin. Nous rentrons dans la ville, je vois une rue transformée en bar, et je dis à Maxime que ça ferait une jolie photo. Il se pose prend la photo et à peine celle-ci prise qu'une voix nous interpelle. C'est Hein. Il est à une table au milieu de la rue, avec deux autres malaisiens d'origines chinoises qui picolent. On se joint à eux. Plus on boit, plus il y a des amis à eux qui se joignent à nous. Avec Maxime, on ne revient pas de la chance que l'on a d'être au milieu de ce groupe qui nous explique un peu tout pour le nouvel an chinois. Eux, sont complétement fascinés par nos physiques : nos grands nez et les barbes (pas la mienne).
Les deux bars qui sont l'un en face de l'autre et qui ont transformé la rue en terrasse ont des chanteurs qui, alternativement, font des piètres reprises kitchs de chansons anglaises ultra-connues. Lorsque minuit s'approche, les deux chanteurs font des décomptes légèrement décalés. Minuit sonne, la rue lance des fusées de confettis qui explosent au dessus de nos verres et l'objectif est de les couvrir rapidement pour ne pas boire des paillettes. Jack, l'ami de Hein, qui est donc un des chinois, nous propose d'aller en club avec nous. Maxime est aux anges parce qu'il rêvait de voir un club avec pleins de jolies asiatiques. Moi, qui n'avais aucune envie de sortir, qui est habillée comme le reste de la journée, c'est à dire en néo-hippie avec mes chaussures bateaux verte, je commence à émettre un doute quand à l'idée de sortir... Puis finalement me dit que c'est quand même une bonne idée, et que c'est pas souvent que je peux fêter deux nouveaux ans dans une même année.
On quitte le centre ville. On passe devant le maitre de l'argent chinois (un type déguisé et maquillé qui aurait tout à fait sa place le soir à Pigalle) qui offre du faux argent et des bonbons au différentes personnes qui lui demandent. Max a le droit à 2 1435 RM écrit sur un bout de papier, moi j'ai un bonbon. Tout le monde s'offre des mandarines, ou plutôt l'épluche et ensuite donne des quarts à tout le monde. Particulièrement Hein qui en profite pour parler avec tout les gens autour de lui. Et j'ai le droit à plein de Happy New Year et d'autres phrases incompréhensibles en malaisiens. On quitte finalement la ville.
On roule pendant 20 minutes, pour finalement arriver au mall qui se trouve à quinze minute à pied de l'hôtel. Le trajet est plutôt rigolo, on est tout les quatres, Hein, Jack, Max et moi, avec la musique à fond dans la voiture à chanter les tubes les plus connus du moment.
La première boite de nuit à laquelle on devait aller est full et trop cher. Ils décident d'aller à l'Arena, une boite un peu plus loin. Je commence à sérieusement baliser pour mon accoutrement. Les mecs me disent qu'il n'y pas de souci parce que je suis blanche et que donc j'ai l'air cool. Hahaha (intérieurement et Max à haute voix). Les chinoises à l'entrée sont toutes trop bien foutues et trop sapées, moi je suis habillée comme quand j'avais quinze ans et avec les mêmes vêtement que depuis trois jours. On ne paye pas de droit d'entrées, mais on s'engage à prendre chacun cinq bières. On nous installe à une table au milieu de tous les asiat' qui boivent comme des trous. La boite est d'un genre comme jamais encore je n'y mis les pieds.
Elle est immense : il y a une scène sur laquelle un type passe des chansons ultras connues occidentales du genre David Guetta grâce à son Mac et il y a un mec au micro qui chante par dessus pour chauffer la salle. Il y a des lances flammes qui marchent toutes les dix minutes et des lumières de ouf qui balayent la foule. Et on continue à boire, à trinquer avec tout le monde, à danser.
Au bout d'un moment, un groupe monte sur scène. Deux nénettes et deux gars. Habillés comme s'ils allaient à la Japan Expo à Paris : les meufs ont des petites chemises, des gros talons et des microscopiques shorts. Les mecs, des costards noirs et rouges et font des chorégraphies. Ils chantent là encore des tubes ultra connus. Hein me dit que c'est un groupe super. Je commence à douter de ses goûts musicaux et s'il est vraiment un vrai hippie. Jack me dit que le chanteur principal est super bon et pourrait être le nouveau Mickael Jackson. Hmm... Je n'ai pas de goût forcément prononcé pour Mickael Jackson, mais le chanteur en question ne lui arrive pas à le cheville une seule seconde, ça j'en suis sûre et niveau chorégraphie, j'ai vu des gamines de collège faire des trucs aussi bien. Mais l'ambiance explose quand même à ce moment là. La chanteuse est couverte de cadeaux, peluches, fleurs et alcool offert par les fans dans le public. Elle entame une chanson de... Justin Bieber. Je me marre en pensant à toutes les réflexions sérieuses sur la prestance du groupe. Là, à ce moment là, Hein m'invite à danser. J'accepte malgré tout en moi qui se révoltent contre l'idée de danser sur le tube des midinettes de quatorze ans.
« Hou, Baby, baby, hou »... Je me retrouve à virevolter au milieu de la « piste », avec des dizaines de yeux posés sur moi, et croyez le ou non, je pense, mais j'en suis quasiment certaine, que ma danse était bien. On était drôle, s'était un impressionnant, et en comparaison des jeunes qui dansent plutôt la tektonik autour de nous, c'était original. Bon, je pense que Hein savait aussi très bien conduire. Et pendant quelques minutes, sous les yeux bridés des spectateurs, j'ai un peu brillé dans cette boite de nuit. Un peu comme un mec entame un super solo de danse dans une boite et que tout le monde le mate (sauf que je n'étais pas toute seule, que je ne suis pas un mec et que je tourne pas sur la tête).
A 2h du mat', la boite ferme. Jack nous propose d'aller dans un autre endroit, et comme on commence à être fauché avec le Maxou, il nous dit que c'est un endroit où l'on aura rien à payer, c'est une sorte de boite typiquement chinoise. On reprend la voiture, dans laquelle le petit Bouddha sur le tableau de bord me fascine. On s'arrête devant un endroit qui de l'extérieur ne ressemble à rien. On rentre comme des rois à nouveau, avec Jack qui nous conduit à l'intérieur. On y retrouve des mecs rencontrés plus tôt dans la soirée en ville. Ils sont assis à une table, où il y a deux nénettes habillées en magnifiques robes rouges qui jouent aux dés et discutent avec les types. Les hommes asiatiques ne sont vraiment pas sexy, par contre les filles sont du beauté assez remarquables.
En fait, je réalise que les les nénettes qui se succèdent sur scène pour chanter des vieux tubes chinois en karaoké portent les mêmes types de robes et que beaucoup de femmes dans le bar sont habillées pareilles.

Max : « Je crois que nous sommes dans une maison close ».
Je rigole, et lui dis que non, je demande à Hein, qui me dit que c'est une sorte de concours de beauté. Je réponds ça à Maxime qui ne sait plus quelle femme regarder. Je suis également surprise de voir, que comme dans la boite de nuit,il y a un écran de télévision avec du foot juste au dessus de la scène. On m'explique que les chinois jouent beaucoup aux paris sportifs et que donc même lorsqu'ils dansent et qu'ils matent des jolies filles, ils suivent leurs matchs.
Nos verres ne sont jamais vides, un type du bar vient nous les remplir régulièrement, et je réalise que je dois être la seule femme pas habillée avec les robes rouges, que des vieux mecs sont assis devant la scène et que les chanteuses reçoivent des écharpes de fleures et qu'elles discutent avec les vieux mecs. Finalement, Max ne doit pas avoir si tord...

Max me répète les paroles de Jack qui est toujours fasciné par nos looks d'européens : de toutes les femmes qui sont là ce soir dans la salle, la plus belle c'est moi. Hahaha... Je me dis que c'est vraiment trop gentil et que la différence à du bon, mais que lorsque je vois ces femmes toutes plus belles les unes que les autres avec les magnifiques toilettes, le pauvre Jack devrait être un peu objectif. Je suis aussi fascinée que Hein et Max par les femmes, j'essaye de discuter avec l'une d'entre elles, mais on me dit qu'elle ne parle que chinois. Alors je me contente de lui sourire. Max me dit que Jack lui a conseillé d'aller voir les filles s'il en avait envie, qu'il devait juste payer... Il me dit également que Jack est un gangster et qu'il a plein de tatouages. Ça m'étonne qu'à moitié, la soirée a pris une dimension extraordinaire et je lui propose de lui prêter de l'argent s'il veut pour voir les filles. Ce qu'il refuse avec beaucoup de mérites.

Finalement, on part. Jack veut m'offrir un peluche que des vielles dames tentent de vendre la sortie. Je refuse catégoriquement en expliquant que je ne pourrais jamais le mettre dans mon sac. Je ne lui dis pas que c'est le pire cadeau que l'on pourrait m'offrir même si c'est de la part d'un gangster...

Comme on commence par avoir un peu faim, Jack et Hein nous emmène à un endroit où l'on peut manger à cette heure si tardive (il doit être 4-5 heures du matin). On déguste une soupe de poisson avec du riz ultra épicé. Ça change du MacDo. On est les derniers à partir.

Jack nous ramène devant l'hôtel, on se fait mille promesses d'amitié et d'accueil s'il vient sur Paris. Je fantasme des soirées comme celles-ci à Belleville.
On tente d'appeler, de sonner, mais rien ne réveille Muja pour nous ouvrir. Hein et moi sommes d'accord pour rester poser devant pour une heure vu qu'il est bientôt sept heures du mat', Max veut tenter de rentrer par effraction.
Dans la voiture, lors de la dernière partie du trajet, j'ai senti les mains de Hein se poser sur ma nuque et gentiment me masser. Incapable de réagir, je ne pouvais montrer que j'étais agréablement surprise. Le temps que Max décide de grimper pour rentrer dans notre chambre, j'ai su comment le remercier en échangeant un baiser. Quelques roulages de patins plus tard, la porte d'entrée s'ouvre, et Muja, toute frippée de sommeil nous ouvre avec Maxime tout excité et gêné derrière. On s'excuse et Max nous explique qu'il a faillit crevé en grimpant par l'arrière.
« C'était comme dans les films, les tuyaux sur lesquels j'avais les pieds ont lâché, et je me suis retrouvé suspendu uniquement par les bras ».
A ce moment là, je pense à deux choses : heureusement que c'est pas moi qui ai fait ça vu que je ne suis pas capable de faire des tractions, et que je suis un peu intéressée par autre chose à ce moment là. Cette nuit là, où plutôt les quelques heures avant le levé du jour, je les passe dans le dortoir vide de l'Estern Heritage en compagnie Hein.

Mon réveil fût un peu brutal : trois japonaise et Muja rentrent pour occuper des lits. Je me motive à regagner rapidement ma chambre et dors mieux. Je réalise que je ne suis pas sûre que Muja sait que je ne suis pas avec Maxime. Bon, c'est pas grave je passe pour une pute et Max pour un cocu.

Le 3 février est la dernière journée que je passe avec Maxime. On déjeune à l'indien avec Hein, et l'on se balade tranquillement. On décide d'enfin d'aller jusqu'au port en fin de journée, les yeux embués de belles images, de craintes et de tristesse. La fatigue me fait angoisser le lendemain, et je commence à craindre la solitude.
Max se lève à 7h, je reste dans le lit dans l'espoir d'avoir un peu plus de sommeil. On se dit au revoir la tête dans le cul ce qui nous évite d'être trop pathétique et de pleurer. Peu de temps après, Hein vient me rejoindre. Je me sens donc pas seule trop vite.
Nous déjeunons ensemble avec Muja.
Je profite de ma première journée toute seule pour bouquiner, prendre le temps d'écrire un peu toutes nos aventures et de commencer à sentir la solitude.

Je vais chercher mon ticket de bus pour partir le lendemain matin à Ipoh. Lorsque j'arrive, il y a une préparation pour l'arrivée du Dragon dans le bar qui vend les tickets de bus, le temps que je récupère le ticket, je me fais tirer par le proprio vers les mecs en costume. Il leur dit que c'est moi qui doit allumer les pétards. Je me dis que je n'ai rien demandé et je suis toute surprise par tant de sollicitations, d'un coup. Je suis toute gênée, le public mi- de l'ouest, mi malaisien attendent que les mecs préparent leur spectacle et que j'allume les pétards. Ils me font signe d'y aller. J'allume les deux mèches, qui explosent les premiers pétards dans un vacarme que je n'avais pas du tout appréhendé. Je me bouche les oreilles, je reçois les déchets d'explosifs sur le pantalon mais je suis satisfaite de mon bon allumage. Je me promet de fêter le nouvel an chinois l'année prochaine.
L'année du lapin commence plutôt bien pour ma part, et je suis touchée par cette simple demande qui m'a permis de participer un petit peu.

Je dine à nouveau avec Muja, et le soir je continue à écrire sur le balcon face aux derniers feux d'artifices de la ville. Je commence à être mélancolique mais je suis tellement fatiguée que je m'endors avec l'appréhension de savoir si je vais voir une dernière fois Hein.
Il arrive vers 5h du matin. On discute tranquillement, et finalement l'un et l'autre s'endort. J'émerge de mon sommeil un peu avant que mon réveil et me demande si je dois le réveiller. Je pense au fait qu'il m'a dit qu'il dormait très peu en ce moment et finalement je ne lui laisse qu'un petit message sur l'oreiller. Je suis presque contente de ne pas avoir à lui dire au revoir pour une question simple et bête physique : le jeune homme porte une courte fraichement coupée, et pour cause de petits bécots réguliers ces derniers jours, je me suis retrouvée avec le menton tout irrité. Cela fait mal et c'est une blessure à la con, ça a un aspect d'acné et ça fait mal comme si je m'étais brulée.

Muja m'appelle car mon taxi est arrivé, et je m'enfonce à l'intérieur pour partir vers ma future destination : Ipoh.

Salamat tahun bahu cina !

4 commentaires:

  1. "Salamat tahun bahu cina"
    ..Et ça veut dire quoi ? ^^..

    RépondreSupprimer
  2. JOyeux nouvel an chinois ou joyeux nouvel année du lapin ?...

    RépondreSupprimer
  3. Au lieu de te faire tirer par des proprios de bar (pardon à Madame ta mère mais c'est toi qui l'as écrit, je n'invente rien) tu ferais mieux de te rappeler que l'année du Lapin est aussi et d'abord l'année du Chat!

    RépondreSupprimer
  4. Tu as eu une période hippie toi? Je veux voir des photos !

    RépondreSupprimer