Luce en Argentine !

lundi 20 juin 2011

Mendoza, histoire vin.


Mendoza.
La ville me transplante d'un coup dans l'automne. J'avais eu les prémices à Buenos Aires, je l'avais oublié à Cordoba, mais Bam ! Retour des saisons en pleine gueule avec mon arrivée dans cette ville au pied des Andes. J'ai froid.

Mon arrivée est semblable à celle de Cordoba. Bus de nuit entre dimanche à lundi, arrivée le matin. La tête dans le cul. Un peu moins, vu que j'ai réussi à dormir. Je prends un taxi pour aller à l'école, parce que cette dernière n'est pas implantée dans le centre ville, mais à l'autre bout de la gare routière en légère périphérie.
Le conducteur me charge 10 pesos en plus, que je ne cherche même pas à ne pas payer tellement que j'ai la tête dans le cul, et me trouve comme excuse que ça doit être la tarif de nuit. Il est presque 9h du matin.
L'école est beaucoup moins charmante et accueillante que celle de Cordoba mais les gens sont gentils. Mais ne parlons pas de scolarité, ma prof était moyenne, mais jolie et ce n'était que 2h par jour, donc pas de quoi raconter une grande épopée scolaire. Ce qui est important dans ce séjour est autre chose. L'hostel.

Je ne recommanderais jamais le backpacker Huellas Andinas. Le lieu est propre mais peu confortable, froid et vide. En même temps c'est la saison qui veut ça. Avant le ski, après les sports d'eaux vives. En gros la seule activité existante dans la ville est la dégustation de vin.
Mon hostel, c'est en fait une chambre pour quatre personne pour moi toute seule. Lorsque je sors des cours je m'écroule sur les canapés, j'en profite pour regarder films et séries, chose pas faite depuis un petit moment. J'apprécie le calme est la sérénité de la situation.

Les deux premiers jours, je fais de longues balades dans la ville, ou dans le gros parc proche de celle ci. Les décors sont semblables au sud de la France : des grandes bordures de platanes où les feuilles rougeoyantes donnent naissance à de longues et douces pensées mélancoliques. Les rues sont vides, les gens balayent les feuilles mortes devant leurs maisons. Je prends vraiment le temps de m'intéresser aux carrelages différents devant chaque pâté de maisons. Comme si le trottoir était propriété de la maison en face, il y a des choses très étranges qui se passent sur le sol argentin. Par exemple, dans une même rue, aucune unité n'existe. Même devant les maisons peuvent se trouver trois ou quatre sortes de carreaux différents. On peut presque savoir si les propriétaires sont riches ou pas par la qualité du carrelage. Si il y a des carreaux fantaisistes, on peut imaginer des personnalités originales habitant les lieux. Et enfin, l'observation de ces carreaux est très important afin d'éviter les crottes de chien qui jonchent le chemin de pièges odorants.

L'air est sec, est comme un automne dans le sud, je me retrouve avec les yeux tout irrités, la voix un peu enrouée et le nez bouché. Je m'achète donc de antihistaminique argentin avec brio dans une pharmacie. J'avais le nom du médicament, mais comme la nénette voulait me filer des gouttes, et qu'une grande partie de mes orifices souffraient d'une manière générale de ce mal, je voulais plutôt un médicament à tire groupé :
« Quiero una cosa para alergia » (J'aimerai un truc pour les alergie).
En grand hahhh... de la pharmacienne à qui je tendais quelques minutes le nom du médicament recommandé par ma prof qui ne se présentait qu'en goutte.

Au bout de mon troisième jour, je commence à m'ennuyer sec. Ok, je me repose, ok je fais mes cours le matin tôt. Mais putain, ya vraiment rien à faire. Naturellement, à ce moment là, je n'ai toujours pas ouvert mon Lonely Planet. Mais heureusement, comme par enchantement, comme si le dieu du voyage avait entendu mon cri du cœur, arrive Johanna, une anglaise, dans l'hostel.
Elle a peau de couleur rose bonbon, elle est blonde-blonde, et a un putain d'accent trop cool que je pécho en dix seconde en oubliant ma passion pour l'accent américain.
Elle a vécu un peu à Buenos Aires, travaillé six mois en Bolivie dans un centre pour aide pour femmes battues, a voyagé au Pérou, Equateur et Chili et rentre à Buenos Aires pour trouver un travail. On se fait un petit diner, on boit pas mal de vin, tout reste tranquille, mais en mieux accompagné. Elle, l'Angleterre, la sophistication, l'ironie, l'humour. C'est comme si j'avais tout un fantasme des meilleurs qualités d'un pays, comme camarade.

On décide de se retrouver le lendemain pour un tour dans Maipu, la ville en banlieue de Mendoza afin de faire la dégustation de « Bogedas » (caves). Au début, nous comptions sur le faite de louer un vélo, mais au final, comme ce n'est pas la balade que l'on imaginais dans les vignobles sur des petites routes de campagne, mais plutôt une déambulation dans une ville banlieusarde où il reste des caves, on se dit que l'on augmentera nos années de vie à pied.
On se perd dans un endroit assez glauque où un mur en brique, comme par douce ironie est taguée par cette phrase « Maipu, el mejor lugar para vivir », Maipu, le meilleur lieu pour vivre. On se marre, et on repart très vite par l'endroit où nos sommes arrivées de peur que un « maipusien » viennent nous casser la gueule.
D'autant que ma camarade, vu sa couleur de cheveux et son physique si particulier est, aux yeux de tout le monde, une grosse touriste. En effet, c'est surtout les mecs en bagnoles qui la remarque et klaxonne dès qu'ils passent près de nous. Dans ces moments, je suis la plus heureuse du monde d'avoir teint mes cheveux foncés !

Nous faisons un petite visite de caves, nous dégustons un petit Malbec dont l'histoire vaudrait la peine d'être raconté dans ces lignes de ce blog, mais comme j'ai la flemme je me conterais dire que c'est un bon cépage qui n'existe que ici, en Argentine, dans cette région.
On fait un musée étrange mais intéressant, et nous revenons un peu frustrée, à Mendoza parce que les caves ferment tôt. On boit un autre vin durant le diner, et ensuite, on se décide à sortir et à continuer notre dégustation dans un petit bar, où l'on nous sert un vin délicieux dont je tombe amoureuse. On prend deux petites bouteilles de deux vins différents, pour la modique somme de 8 euros, et je m'explose les papilles de mille saveur et on ressort légèrement ivre du bar, le teint rosé, et moi avec la perspective de devoir me lever le matin à 7h40 pour mes cours.
Sur notre passage, avec mon amie qui ressemble à une « Chankie », Yankie avec l'accent argentin, les jeunes gens qui s'ennuient, nous proposent de la Cocaïne. Questions pour eux : pourquoi voudrions nous acheter de la cocaïne un jeudi soir alors que la ville est presque morte ? Pourquoi achèterait-on de la cocaïne à des enfants de 15 ans, en pleine rue qui gueulent quasiment la drogue proposée ? Enfin, tout les jeunes gens ont l'air de trouver ça tout à fait normal, et je repense avec nostalgie à mon voyage adolescent au Maroc où l'on nous proposait seulement de la Marijuana à mon ami drédeux et moi. Halala, la jeunesse n'est plus ce qu'elle était...

Le lendemain, je refait une petite visite, avec de nouveau de la dégustation, mais j'ai du bruler mon palais la veille, où avoir un peu la gueule de bois et sommeil, je n'apprécie pas de la même manière le délicieux nectar.
Je visite également une huilerie, et j'ai plus l'impression d'être en Italie que n'importe où au monde. Je savoure avec plaisir tapenade, tomates confites et je regrette de pas avoir le verre précédent pour accompagner la dégustation... Il devrait faire un combo : huile/vin dégustation.

Le lendemain, je prends mon bus en direction du Chili pour retrouver Flora et Aline à Valparaìso.

3 commentaires:

  1. Me encanta tu blog ! y tu manera de escribir... y no se porque lo escrito en espanol porque soy frances como tu y que ademas no tengo los accentos en mi teclado :-)

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  2. Lucette tu sais que je suis justement en train de prendre pleind e photos des sols et trottoirs argentins!! je voulais faire un fat article sur mon blog, tu m'a devancée.... Dsifruta Chile! hasta muy pronto

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  3. Muchas gracias Charlelie !

    Espero tu articulo Flora sobre les carreaux argentins!!

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