Luce en Argentine !

lundi 3 janvier 2011

Abel Tasman ou la pilule au soleil

Nous sommes partis le 26 décembre pour l'Abel Tasman. Nous avions décidez de faire du Kayak là bas. Mais nous sommes arrivés trop tard pour réellement faire du kayak le jour même. Nous décidons donc de remettre au lendemain notre petite excursion.
Nous allons au départ de la grande marche qui se trouve prêt du parc national. Sur place, Maxime rencontre un couple d'allemands, Mickael et Beth, qu'il avait rencontré un mois plus tôt à Christchurch. Ces derniers lui avaient envoyé un texto auquel Maxime n'avait jamais répondu faute dû à son incapacité à répondre aux SMS.
Lorsque nous arrivons, il reste bien une demi heure alors que de mon côté, j'étudie attentivement la carte des balades dans l'espoir d'en faire une jolie pour notre journée sans kayak. Au bout d'une vingtaine de minutes, je me décide à bouger vers ce qui me semble être là où il se trouve, donc la petite table où les germains sont entrain de prendre leur petit déjeuner, sur le parking du départ de la marche.
Je prends mon courage à deux mains, malgré le mal de crâne qui me terrasse dû à nuit pas assez complète en sommeil, je me décide de jouer la carte de sociabilité. Je me retrouve en face des deux personnes allemandes les plus gentilles au monde.
Il faut dire, qu'à ce moment de mon voyage en Nouvelle Zélande, c'est une grosse surprise. Tout d'abord parce que je ne sais pour quelle raison, le pays est envahi par les allemands : dans les backpackers, il y a plus de chance d'entendre la langue de Nietzsche que celle de Shakespeare, et que dans la majorité du temps, les allemands sont ce qu'il y a de moins excitants comme type de touristes car trop organisés, trop au courant du pays, et loin d'être aussi malchanceux et mal organisés comme on peut l'être Maxime et moi. En gros, je pourrais dire peu aventuriers... Mais notre charmant couple nous montrent qu'une autre manière d'être germains est possible : tout d'abord, ça fait une semaine qu'ils vivent à l'Abel Tasman sur le parking avec leur van. Ils prennent des douches avec leur grosse bouteille d'eau, ils se foutent des autorités qui ne leur ont rien dit pour l'instant pour le séjour, et ne savent pas vraiment comme nous où ils vont passés leur nouvel an. Surement à Nelson. C'est des fans d'escalades et font ça ensemble. Et ils sont vraiment aussi mignons l'un que l'autre. Mickael est un homme fin, avec une jolie barbe qui le rend un petit baroudeur. Il est le genre de gars mignon qui a pour lui une certaine auto-dérision. Beth est une adorable blonde vénitienne légèrement marquée par les taches de rousseurs, rayonnante de sourires. En gros, j'ai prévenu Maxime après leur rencontre qu'un plan échangiste avec eux ne me dérangerait point si seulement nous avions été un couple avec le blondinet.
Ils nous disent qu'il n'y pas de souci pour camper ici le soir même et que nous pourrions prendre un verre tous ensemble le soir même au bar du parc qui est à côté.
Comme Maxime est aussi crevé que moi, nous décidons de ne rien foutre sur les berges à proximité du début de la marche de l'Abel Tasman. Je me tartine de crème solaire dans l'espoir de bronzer un peu, et Max préfère rester à l'ombre. Je ne sais pour quelle obscure raison, mais ce jour là, une grosse quantité d'abeilles énormes ont décidé de m'élire comme nectar de la journée (je pense que c'est dû au baume du tigre que je me suis tartinée sur l'épaule afin de ne plus souffrir de mon épaule qui me tire depuis la dernière marche sous la pluie. Résultat. Je cavale systématiquement lorsqu'une s'approche trop prêt de moi pour éviter qu'elle me pique, comme le faisait mon petit frère quand nous étions enfant. Et fichtre, il n'y a pas dire, mais la Golden Bay est plein de ses bestioles.

Maxime s'endort sur la plage. Moi, je bouquine mon manuel de survit dans les pires situations. Et je cavale toutes les trois secondes à cause des abeilles et me retiens de réveiller Maxime pour qu'il me protège (ce qui ne servirait à rien en réalité). Pas une seconde je ne pense au fait que aller une bonne fois pour toute dans l'eau me servirait à enlever l'odeur du baume du tigre.
Lorsque enfin, Max se réveille, un peu à cause de mon manège, je réalise qu'il a pris une jolie teinte rouge écrevisse parce que cet idiot de blond déteste de se tartiner de crème solaire, et qu'il avait totalement oublié les effets de la réverbération de l'eau.
Le soir, le couple d'allemands s'offre le plaisir de lui faire notifier sa jolie couleur écarlate et nous prenons une délicieuse bière avec leurs autres amis, un couple allemands aussi, qui nous apprennent un mot assez rigolo, qui doit s'écrire par du tout comme ça : « mussle cat », qui signifie gueule de bois des muscles. Ce dernier couple, on fait une grosse marche dans la même journée, risque d'avoir une gueule de bois des muscles (en gros des courbatures).
Nous dormons donc dans notre tente dans la perspective du kayak le lendemain.
Le lendemain, lorsque nous replions la tente, je suis un peu moins enthousiaste parce que le temps n'est pas très éclatant et que les nuages couvrent le soleil. Je suis un peu de mauvaise humeur. Une heure après, nous nous pointons au truc de kayak, et ils nous annoncent que le temps est trop mauvais pour partir. C'est un signe, ni Maxime ni moi sommes d'humeur à vraiment vouloir faire du sport.
Juste après nous avons une grosse engueulade. Il me propose de se séparer. De faire un break, de partir chacun de notre côté. Je pète un câble. Je lui explique que je suis complétement dépendante de lui, et que je n'ai pas envie de rester plus longtemps en Nouvelle Zélande. On s'engueule pendant une bonne demi heure comme ça. Roulant vers la ville la plus proche afin de faire le plein. Parce qu'une fois encore, notre compteur de pétrole a sa petit aiguille qui flirte avec l'empty. Je me calme; je lui dis que je suis d'accord pour que l'on se sépare et je prends un café et un muffin au MacCafé. On repart, l'un est et l'autre un peu gêné.

Nous prenons la route pour Tekaka, ville de la Gold Coast, consacrée comme « ville hippie ». Mais lorsque nous dépassons la montagne qui la sépare de l'Abel Tasman; il se trouve que le temps est pluvieux et pire qu'avant. Nous nous arrêtons au I-Site de la ville, pissons un coup et nous regardons la météo. En gros, ça va être la même chose les deux prochains jours. Après notre dispute, mais dans l'espoir de regagner le soleil, nous reprenons la route en sens inverse et décidons de retourner à Nelson pour le temps.

3 commentaires:

  1. Si vous continuez à vous engueuler je débarque vous foutre une rouste ! Non, mais oh !

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  2. Si seulement je le pouvais, ils seraient déjà pendus par la peau du cul entre deux opossums en train de regretter leur comportement.
    Alors j'attends de meilleures nouvelles.

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