Luce en Argentine !

jeudi 27 janvier 2011

Arrivés en Asie

J'écris actuellement assise sur branche, face à la mer, les pieds dans le sable. A une dizaine de mètres derrières, se trouve notre petit « chalet », plutôt bungalow, dans lequel nous avons passé deux nuits avec Maxime. On a trouvé un petit coin de paradis, sans vraiment de touristes, où la plage est uniquement pour nous, la mer turquoise et la vie nous coutent pas plus de 10 € par personne (soit 20$ ou 50 Ringgint Malaisien) par jour.

Notre vol vers Singapour n'a pas été de tout repos : pendant quasiment dix heures d'affilées, nous avons eu des turbulences. C'était long et je ne sais pas si la chose était faite exprès, mais les turbulences étaient particulièrement fortes au moment où les hôtesses de l'air nous servaient nos diners. Enfin, nous arrivons vivants et nous n'avons pas fait de remake de Lost.
Nous dormons dans Little India, dans un backpacker au dessus d'un bar. Les horaires changent par rapport à la Nouvelle Zélande, les gens vivent la nuit car la chaleur est lourde, et chose débile, nous sommes en décalage horaire. A vingt-deux heures, Max et moi dormons dans un dortoir bruyant profondément.

Le lendemain, on prend un peu le temps de visiter la ville. Singapour est découpée en trois grosses communautés : les singapouriens, les chinois et les indiens. Dans la même rue, il est possible d'avoir un temple bouddhiste, un temple hindouiste et une mosquée. Et tout ce meli-mélo de personnes vivent tranquillement dans cette ville plutôt agréable. Bon c'est une dictature, mais c'est assez agréable de voir à quel point les rues sont propres, l'architecture bien agencée. Après il y a des trucs qui font peur : dans le métro, il y a cette horrible publicité contre le terrorisme. On y voit un type qui a l'air très louche à la base : il porte une casquette baissée pour pas que l'on voit son visage. Il a un gros sac noir avec lui et il le met sous les sièges. On peut lire l'angoisse sur le personnage car ses mains ne font que bouger et elles trahissent un peu son comportement. Quelques minutes il sort rapidement à un arrêt, laissant le sac sous les sièges du métro. On le voit ensuite sortir du métro, prendre son téléphone, composer le numéro qui fait exploser le métro. Oui, on voit l'explosion. L'effet spécial est tellement médiocre que je pense que c'est le stagiaire au ministère de la prévention contre-terroriste qu'il l'a fait. Le conseille : si quelqu'un oublie son sac, il suffit de lui dire « Sir, you forget your bag ». Et hop, t'es sauvé !

La ville offre un florilège de lieux, de saveurs différentes. Dans la ville nous allons voir Chinatown, où les gens sont déjà entrain de fêté le nouvel an chinois. Les marchés sont à l'extérieur, ils offrent pleins de conneries à acheter, de la gelée en boite, des noix de coco glacées et il y mille personnes dedans qui regardent, se bousculent dans une bonne ambiance. C'est une sorte de Belleville exposant mille, en plus riche, plus beaux avec plus de produits et de couleurs.
Nous allons ensuite écouter un concert de rap singapouriens (l'anglais est la langue nationale de la dictature). La scène est magnifique : elle est près de l'esplanade qui donne sur la mer de Singapour. Au fond, on peut voir de grands buildings dans lesquelles se reflètent la lumière du coucher du soleil. L'équipement sonore est génial, on sent chacune des basses profondément dans notre bide. Seul hic, le concert en lui-même. Le premier type, le crâne rasé, commence par enchainer plusieurs morceaux de bitboxing. Le son l'aide beaucoup, mais il n'y pas à redire quoi que ce soit, le type est un génie. Mais pourquoi, pourquoi, il a finit son concert par une chanson à chapela pour sa copine tellement kitch ? L'amour pour la guimauve des asiatiques est complétement incompatible avec le rap. Tout le reste du concert est mauvais : un boysband de trois mecs, un asiat', un russe et un Sri-Lankais enchainent du faux rap hardcore, un mec tout seul chante sur des chansons déjà existantes, un autre mec semble plutôt bien s'en sortir, juste je ne comprenais pas un mot de son anglais... On s'est quand même demandé si ce n'était pas un concert d'un lycée. Le seul truc devant lequel j'ai pris un peu de plaisir, c'est la démonstration de danse hip-hop, qui m'a rappelé de doux moments à passer devant Sexy Dance... Malheureusement, très rapidement, la danse se transforme en chorégraphie bonne enfant un peu en mode S Club 7. Tout chanteur à la recherche d'endroit où se produire en anglais peuvent aller à Singapour, ils ont vraiment vraiment besoin d'artistes.

Le soir, il y a un concert à notre hostel. Je rencontre un écossais, un anglais et un malaisien. L'écossais me pompe vite l'air avec ses airs paternalistes : il vit en Indonésie depuis trois mois, et m'explique comment il faut se comporter en pays étrangers. Je lui dis des trucs un peu désobligeants mais je ne suis pas excellente en sarcasme anglophone. Mais ce boloss réussit quand même à me faire flipper. Je ne sais plus comment m'habiller, comment me comporter, et je réalise que je vais dans un pays pauvre et que je ne vais être qu'une occidentale-porte-monnaie ambulant.

Le lendemain, je suis de mauvaise humeur, Max et moi galérons à attraper un bus, et je porte un gros jean et une chemise dans lesquels je sue à grosses goutes. On passe la douane : une première partie pour partir de Singapour, une deuxième pour rentrer en Malaisie. La bureaucratie est chiante partout, mais nous réussissons à rentrer sans aucun problème en Malaisie.
Nous arrivons dans la ville de Mersing, peu rayonnante qui ne sert aux touristes que comme lieu de passage pour aller à l'île Tioman. Au bout d'une heure dans la ville, toutes mes craintes de la veille disparaissent : les gens sont adorables, prennent le temps de nous expliquer, nous sourient mais ne nous font pas de rentre dedans pour nous forcer à acheter. Je me sens bien.
Notre vie royale commence, nous mangeons au restaurant pour 2 euros boissons comprises. Nous comâtons dans notre chambre d'hôtel et non plus dans un dorm ou dans une tente. On peut acheter des choses, on est presque riche.

Dimanche 23 décembre, on prend le ferry, qui est plutôt un bateau de balade transformé en bateau de transport. Il y a un étrange mixe d'individus : des autochtones venus à Mersing pour recharger leurs stocks de commerces, des familles malaisiennes en vacances, des occidentaux qui font semblant de pas se voir ou au contraire qui cherchent absolument à communiquer pour se rassurer.
On rencontre deux danish, deux nénettes adorables, des français un peu beaufs et derrière nous il y a des Dutchs qui ne disent rien mais qui sont vachement bronzés.

Lorsqu'on arrive sur l'île, le soleil brille, la mer est turquoise et comme ce n'est pas encore la haute saison, tout semble un peu vide, mais dans le bon sens du terme : pas plein de touristes. Lorsque nous installons dans notre bungalow, on apprend deux choses : tout d'abord que l'on s'est fait un peu avoir sur les prix, deux que l'allemand qui été avec nous à Singapour est également dans un chalet un plus loin. Une demie heure plus tard, on met en place une petite sortie en commun à l'autre bout de l'île en passant par la jungle avec les Danish, les dutchs et l'allemand.

Lors de notre première soirée, on voit d'énormes lézards et des singes tarés un peu partout, ce qui rend l'endroit un plus exotique. On se couche vers 22h, sachant que le lendemain on doit marche, ce n'est pas un problème.  

2 commentaires:

  1. Drôlement sympa votre petite île de rêve !
    Ton récit sent toutefois le jet lag.... (23 décembre !?) ....gros décalage horaire ;)
    fais gaffe aux moustiques

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  2. un nouveauuuu poooost!!! que deviens tuuuu?

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