Luce en Argentine !

mardi 28 décembre 2010

Nelson Lake Park

Nous arrivons trop tôt pour Nelson, nous décidons de faire un détour par le parc Nelson Lake Parc, afin de faire quelques marches là bas et d'y rester une nuit avant Nelson.
On galère à trouver un camping gratuit, et finalement décidons de ne pas payer celui du DOC, car nous sommes arrivés trop tard pour le payer, et Maxime ne veut pas. L'endroit mérite pas forcément ses 10,20$ la nuit, il y a beaucoup de monde, des toilettes et un endroit à l'abris des sandflyes pour diner.
Nous mangeons en compagnie de canards qui ont compris le truc que de débarquer dans l'abris lorsque les gens cuisinent, pour mendier de la bouffe et de Joe Bobbys germains qui semblent être en ménage à trois. Nous avons beaucoup moins la classe que eux car nous avons que notre pauvre casserole offerte par les fishermen pour cuisiner et comme uniques assiettes nos toasts. But what ever, on dort tranquillement dans l'espoir de pouvoir faire quelques balades dans ce joli coin à fjords.

Le matin, personne nous demande quoi que ce soit pour payer les frais de la nuit, nous gagnons donc une petite nuit gratuite au frais des DOC (Desk Of Conservatery, un truc dans le genre pour la conservation des parcs nationaux kiwis). Nous nous rendons donc au Visitor Center pour préparer notre balade. On a assez de quoi becter, nous nous décidons pour une marche de deux jours avec une nuit en haut de la montagne, prêt des huts (abris) où l'on peut camper pour 10$ par personne.
Le blondinet et moi, armé de nos sacs à dos moins remplis que pour la Kepler Track, commençons une marche dans les bois du parc. Malheureusement, la track est un peu plus difficile que la première : ce n'est pas une « walking track » mais une « crambling track » donc résultat on doit escalader des rochers, traverser des petits ruisseaux.
La première partie nous demande seulement de grimper un peu sur des racines de vieux arbres. Par la suite, nous commençons à devoir passer les petits cours d'eau, où Max se transforme en Princesse Maxime est moi en Chevalier Luce : armée de mes Timberlands imperméables, je m'enfonce dans l'eau pour l'aider à traverser car Monsieur a des vielles baskets pourries. Un peu plus tard les rôles s'inversent, il faut qu'il m'attende pour que je puisse tranquillement prendre le temps de grimper sur les gros cailloux qui fatiguent mes jambes en haut de la montagne. Mais qu'importe après six heures trente de marche, nous arrivons à la hut où le vent est un peu fort et où l'on peut planter notre tente et cuisiner à l'intérieur de celle-ci. Nous rencontrons trois mecs adorables, un canadien et deux israéliens. Il y a également les Joe Bobbies germains en couple à trois qui y sont. Tous ont pris la route des crêtes, celle que nous aurions du prendre mais que par une vague erreur de signalisation et de mauvais anglais nous avons raté au début de notre parcours. Le type qui s'occupe de la hut, Paul, un type gentil mais avec un sale look (chauve à lunette de 35 berges, avec un écarteur très large dans le lobe de l'oreille) nous explique que le temps va être dégueulasse le lendemain. Dans tous les cas, on lui dit que nous allons prendre les crêtes parce que c'est cool. Il nous conseille de commencer notre marche à dix heure trente car avant le temps va être vraiment dégueu.. Notre journée de marche s'est passé sous un ciel délicieux d'été, et nous avons aucune confiance en la météo néo-zélandaise. On se dit donc whatever, on verra le lendemain.
Nous nous installons dans la tente, avec le regard un peu condescendant des autres personnes qui vont tous dormir dans la hut. On réalise qu'une nuit dedans nous aurait coûter seulement 10$ de plus. Enfin bon, dans notre tente, au moins personne ne ronfle. On va donc se coucher. Et gentiment un des types israéliens vient nous apporter du thé. Il faut savoir que c'est le genre de petits trucs à la con qui m'empêche de dormir. Et depuis que j'ai dis ça à Maxime, ça l'empêche également de dormir. On discute pendant quelques heures durant lesquels on note particulièrement la réaction de l'israelien lorsque nous lui avons dit que nous étions pas un couple : « So you're single! ». Ce n'est pas à Maxime qu'il a dit ça. On se tappe quelques bars. Et le vent commence à être fort.
De plus en plus fort. Max me dit qu'il flippe et décide de dormir dans l'autre sens pour ne pas être emmerder par la tente. Moi, je réussis enfin à m'endormir. Quelques heures plus tard, avec quelques réveils successifs dû au vent un peu effrayant qui souffle autour de la tente, une rafale fait que la tente me tapote plus ou moins gentiment le visage. Maxime et moi décidons de la replier avant qu'elle se casse et de dormir dans la hut. Nous sortons donc de la tente pour la replier entourés par le beau et terrifiant lac des sommets (nous sommes à 1650m d'altitude), et nous rentrons à toutes vitesses au chaud. Je contre le fait de me taper l'incruste dans un dortoir. Nous étendons donc nos matelas sur les vieux bancs de la hut, et dormons à nouveau au doux son du vent qui siffle sa mère à l'extérieur.

A six heure du mat, on se fait réveiller par la première nénette qui est debout à 6h du mat' et qui va faire la dernière partie du treck avant de rentrer. La pluie a commencé à tomber, et le temps à l'extérieur est vraiment, vraiment, pas un temps estival. On hésite à partir. J'explique à Maxime que je ne veux pas faire les crêtes avec autant de vent, à cause de mon vertige. Et après une demie heure et quelques tartines dans le ventre, on reprend la même route que la veille avec le vent et la pluie qui fouettent nos guibolles uniquement couvertes par nos petits shorts. Nous terminons la marche deux heures plus rapidement que la veille. Une fois dans la voiture, on est quasiment en hypothermie et nous nous rendons à la station essence histoire de prendre quelques litres pour éviter un autre cauchemars à la Westport et pour une boisson chaude.
Nous avons donc passé à mes yeux la pire matinée de Noël que nous aurions pu avoir. Maxime a trouvé ça beaucoup plus cool que la veille car au moins, comme on était complétement trempé, il s'en foutait d'avoir ses pieds mouillés sur les petites rivières.
Après une demi heure de sieste, nous voilà sur la route again, dans l'espoir de rejoindre Nelson pour la veille de Noël et pour le soleil...

1 commentaire:

  1. J'aime beaucoup votre sens météorologique et votre esprit d'économie ;))
    Vos ponchos plastiques vous vont à ravir, heureusement..
    Continuez à nous faire part de vos aventures, elles nous font beaucoup rire !
    Bisous à vous 2

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