Luce en Argentine !

vendredi 17 décembre 2010

Opossum's Night

Après notre trek, Maxime et moi, nous nous sommes offert un bon steak pour nous remettre de nos émotions, et une nuit au même camping où l'on avait dormi avant la marche.
Le lendemain, nous sommes allés au Milford Sound. C'est sur la côte sud-ouest de la Nouvelle-Zélande, il y a des fjords (montagnes dans la mer). On nous a dit que la visite en bateau, malgré son prix rébarbatif de 70$ (40€) valait vraiment le coût. Lorsqu'on s'est retrouvé dans le bateau, on avait quand même bien l'impression d'être dans un piège à touristes à la con, et malgré le faite de voir des petits dauphins, des otaries et des jolies cascades, Maxime a passé son temps à insulter tout le monde de Jo Bobby. Les bateaux en face de nous qui faisaient la même chose, les touristes qui s'agrippaient les uns aux autres sur le pont pour prendre la meilleure photo et nous même qui faisions comme tous les autres boloss. Enfin, ce qui a sauvé le tour, c'est que comme nous étions le dernier groupe de la journée, nous avons eu le droit à des sandwichs gratuits.

Nous avions décidé sur le chemin de l'aller que nous allions, pour changer, dormir sur une air de camping aménagée et gratuite qu'il y a sur la route des Milfords. Après plusieurs arrêts, nous avons réalisé que la population de sandflies étaient beaucoup trop importantes pour passer une bonne soirée. On reprend la route, et décidons de prendre la direction de Queenstown afin de trouver une air de pic-nique convenable pour notre nuit. A ce moment précis, nous sommes heureux d'être de nouveau dans la voiture et nous roulons avec le soleil couchant à travers les montagnes, avec l'envie profonde de changer de paysage. Marre des montagne, des sandflies et des lacs.

Après plusieurs essais vains, nous trouvons l'endroit parfait pour planter la tente. Il est tellement parfait que très vite un autre vanne s'arrête un peu plus loin. Notre préparation pour diner et le montage de la tente sont quasiment parfaits. Nous savons exactement quoi sortir, qui fait quoi. Max à la cuisine, moi à l'aménagement de la tente. Le repas est prêt, et sur notre petite table en pierre, nous dinons une délicieuse soupe à la citrouille et des sandwichs au thon avocat. La nuit arrive et je ne sais plus vraiment à quel moment, surement entre la fin de la cigarette et le dernier pipi avant la nuit, une bestiole fait son apparition. Un putain d'opossum. I
l grimpe sur l'arbre, à l'arrière de la tente. De manière incontrôlée, je panique. J'ai vraiment, vraiment pas envie de voir ses yeux qui font peur. Je demande presque à Maxime de m'accompagner pisser, puis finalement me retiens et lui demande seulement de surveiller l'opossum. Je m'enferme dans la tente, galère pendant 5 minutes dans le noir pour trouver la lampe que j'ai balancé avec toutes les affaires à l'intérieur, pendant que Maxime prend son temps pour trouver ses affaires dans la caisse et se lave les dents, etc. Je suis terrorisée. J'entends des bruits autour de la tente, donc je la secoue en faisant des bruits stupides pour effrayer d'hypothétiques bestioles. Quand Maxime rentre dans la tente, il m'engueule parce que je l'ai un peu effrayé en faisant n'importe quoi. Je lui fais remarqué que la tente est légèrement inclinée dans le sens de la tête. Il ne l'aurait jamais remarqué si je ne lui aurait rien dit, et décide de dormir dans l'autre sens. On entend les opossums au loin qui poussent leur cris. J'ai trop peur, je lui dis que je ne veux pas que l'on dorme différemment que d'habitude. Il m'envoie bouler et me dit que si je veux, je peux dormir dans le même sens que lui. Ce qui voudrait dire, en gros, que ma tête serait juste à côté de l'entrée et que si quelqu'un, quelque chose (comme un opossum), essayer de rentrer, je serais la première victime. Je refuse. Puis finalement j'accepte, seulement s'il prend ma place, si lui se met prêt de l'ouverture. Après un lourd déménagement, on a enfin de nos bonnes positions pour dormir.
Je suis comme une gamine apeurée, les vaches au loin beuglent bizarrement comme si elles étaient attaquées (pour me rassurer je me disais qu'elles devaient mettre bas ou copuler) mais au fond de moi je m'imaginais plutôt des bandes d'opossums qui les attaquaient, comme nous l'avaient décris les pécheurs, en le grimpant sur la tête et les griffant beaucoup. Je m'endors complètement crispée. Étrangement, pendant la nuit, je fais des rêves très excitants dans lesquels je dois dissimuler ma mort et m'enfuir.

Au petit matin, nous prenons la route de Queenstown, avec tous les espoirs que cette ville transporte : la fête, les sports extrêmes et de jolies balades. J'ai des souvenirs de l'Aurore de Murnau.

2 commentaires:

  1. Ma Chérie, c'est vraiment super ton voyage ! Du Hitchock matiné de Jurassic Park... Super aussi, vos photos

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  2. la tante à Simone17 décembre 2010 à 20:36

    Coucou Luluce!
    C'est vraiment sympa ton voyage et je trouve que tu écris vachement bien!c'est très agréable de te lire! Mets encore de photos, moi qui ne t'ai pas vue depuis longtemps...

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